Clinic Orgasm Society
Le groupe
Née presque par hasard en 2001 à Bruxelles, la Clinic Orgasm Society est un groupe artistique protéiforme et pluridisciplinaire. Chaque projet, sous l’impulsion et la direction de Ludovic Barth et/ou Mathylde Demarez, est conçu par un petit noyau variable d’artistes.
Pourquoi le nom Clinic Orgasm Society ? Le sens de cet assemblage de mots n’a pas été prémédité. Il ne nous est apparu que plus tard, quand nous nous nous sommes rendus compte que tout notre travail s’attachait de près ou de loin à faire se rencontrer l’organique avec le mécanique. Dès lors, l’idée d’une société qui provoquerait cliniquement des orgasmes nous a semblé assez juste dans la réalité d’aujourd’hui. De même, les titres des spectacles de la Clinic Orgasm Society n’ont à première vue pas de lien direct et explicite avec leur contenu. C’est au spectateur d’inventer, de projeter du sens, de réagir avec son vécu. La Clinic Orgasm Society ne lui mâchera pas cette besogne. Elle se contente juste de lui donner envie de la faire.
La Clinic Orgasm Society aborde la scène de façon délibérément brute, décomplexée, expérimentale, populaire et festive. Elle crée et explore des univers ludiques et apparemment bordéliques, plein d’imperfections, de ratés, de scories et d’accidents, qui sont en fait réglés avec la précision d’un mécanisme d’horlogerie.
La Clinic Orgasm Society s’amuse à questionner le rapport au spectateur. Elle met au point avec patience et obstination des formes incongrues pour s’adresser à lui. Loin de tout discours édifiant, elle cherche avant tout à développer des mondes dans lesquels elle espère effleurer la beauté étrange et absurde, tragique et ridicule, du ballet des gigotements humains pour que le monde ait un sens.
Pour finir, la Clinic Orgasm Society ne se considère pas comme une compagnie théâtrale, mais plutôt comme un lieu virtuel d’expérimentation, un laboratoire dont les chercheurs tentent de donner vie à des actes scéniques conçus comme des créatures monstrueuses et délibérément mal recousues, de pousser plus avant l’hybridation entre la performance, le théâtre et le bricolage technologique.
Janvier 2015
Le mois de décembre semble déjà loin.
Décembre, avec la fin du premier laboratoire de recherche de Si tu me survis, …, le concert rocambolesque de Das Boot au Volapük à Tours, les quelques répétitions pendant la période de Noël pour la reprise prochaine de DTC (on est bien).
Décembre où es tu ?
En fait, c’est tout le 3ème étage qui semble angoissé. Il faut dire que dans la petite pièce commune où siège la machine à café, l’électricité déconne : tenter un café fait immanquablement sauter les plombs. Non pas que le café soit si important au fond, mais cette machine-à-café-qui-fait-sauter-les-plombs cristallise un certain état du monde.
Marine s’échine depuis un mois et demi à mener à bien les démarches administratives et logistiques en vue des prochaines dates de la Clinic au Canada. Elle se retrouve souvent seule au bureau (Mathylde et Ludovic y passent rarement, ils signent des trucs parfois, mais ils ont d’autres chats à fouetter. Quand à Pierrot, il n’y vient qu’une fois la nuit tombée).
Marine se surprend à plusieurs reprises à contempler par la fenêtre du bureau la neige qui ne tombe décidément pas. Elle se demande aussi ce que les autres chats ont bien pu faire pour qu’on les fouette.
Signe tangible de son esseulement : la porte du bureau, sur laquelle trônait jusqu’à présent un unique dessin un peu maladroit (avec “Clinic Orgasm Society” écrit grossièrement dessus) accroché de travers, s’est enrichie d’autocollants et de photos diverses, qui sont pour elle, à n’en pas douter, autant d’amis imaginaires.
Juin 2014
Une tension était palpable depuis des mois au bureau, sans que ni Marine, ni Pierrot, ni Ludovic, ni Mathylde ne sachent d’où cela venait. Bien des hypothèses ont été avancées : le stress du marathon qu’a représenté depuis deux ans la création du triptyque Pré-Blé-Fusée, l’hiver qui refusait de se montrer vraiment, la possible toxicité de la nouvelle plante que Pierrot a installée dans le bureau, le sombre pressentiment de Ludovic quand à ce fameux bonhomme au bonnet bleu marine qu’il continue toujours de croiser devant chez lui, ou alors un peu de tout cela à la fois? Et puis soudain, le 4 juin, jour anniversaire des événements de la Place Tian’anmen (“Porte de la Paix Céleste” en français), Pierrot saisit sa chaise de bureau, la retourne d’un geste énergique, et en resserre les vis. Et là,… toute tension retombe, le relâchement est général, l’euphorie est perceptible dans tout le bureau : c’est cette foutue chaise qui couinait depuis des mois!!!
Tout le monde reprend le travail, serein et apaisé. Et du travail, il y en a. Préparer le passage de la Clinic en Avignon (du 14 au 20 juillet) ; coups de fils réguliers aux membres de Das Boot qui ne répondent que si on dit un mot de passe (un mot aussi incompréhensible qu’imprononçable), ce qui a le don d’énerver Marine ; recherche de partenaires et pré-production de la prochaine création de la Clinic, Si tu me survis, …
Mais qu’importe, maintenant que la chaise de Pierrot ne couine plus, chacun a dans la tête des images bienheureuses…
Janvier 2014
Alors que la Clinic se morfond depuis que les membres de Das Boot sont repartis dans leur écrin de dunes à Blankenberge, Marielle débarque de Suisse pour une semaine de répétitions et de réécriture sur Blé et sur Pré. Puis, soudain, Mathylde, Gregory et Ludovic partent pour un un court mais fort agréable séjour à Lausanne et à La Chaux-de-Fonds, séjour qui s’achève malheureusement par un pneu crevé sous une pluie naissante. Néanmoins leur bonne humeur n’est que très légèrement entamée, car ils ont fait par hasard une découverte étonnante pendant le voyage : Marielle est en réalité un droïde (d’une autonomie de 5h30), issu d’un programme (abandonné dans les années ’90) du Ministère de la Défense helvète.
Mais comment fait-elle pour se recharger quand elle vient en Belgique ? Elle a une cloche de voyage ou quoi ???
Pendant ce temps à Bruxelles, Marine et Pierrot ont décidé de réaménager entièrement le bureau. Après deux heures de chamboulements, laissant toute latitude à leur goût pour la décoration d’intérieur de s’exprimer, ils décident finalement que “c’était mieux comme c’était avant”. Pierrot réclame néanmoins avec vigueur un ficus.
Le 27 janvier, Ludovic se rend compte que depuis quelques mois, il croise très régulièrement à Saint-Gilles et systématiquement au même endroit un type avec un bonnet en laine bleu marine et un strabisme divergent. Troublé, il se demande ce que ça peut bien vouloir signifier.
Décembre 2013
Épuisés (mais excités quand même) de gérer avec Ludovic et Thymios au jour le jour les quatre membres (Rusty, Alvin, Josh et Glory) du groupe Das Boot, Mathylde et Gregory organisent une soirée hamburger. C’est l’occasion de faire un point sur la communication par rapport au triptyque Pré-Blé-Fusée qui va être rejoué d’ici deux mois et demi à Bruxelles. Mathylde en profite pour expliquer à Marine que c’est bien meilleur de faire chauffer les pains en amont en mettant de l’eau au fond du four pour ne pas qu’ils soient secs. Ludovic fait une blague à Günter (son filleul) : il lui fait sentir son yaourt et le lui sprotche sur le nez. Du haut de ses 6 ans, Günter rit comme… un enfant de 6 ans. Et refait illico cette blague délicieuse à Marco. Entretemps, Rodolphe est arrivé en colère. Puis il fait un câlin à Jean-Jacques, et après ça va mieux.
Mai 2013
L’équipe se divise. Ludovic entre en phase pré-écriture pour Fusée. Mathylde, elle, part à Ko Phi Phi, parce qu’elle est crevée. Ludovic dit qu’elle devrait aussi aller à Pho Ka Ka. Tout le monde rit.
Avril 2013
Blé cartonne à Lille. Du coup, on refait un cache-cache. C’est ce même mois que ni Mathylde ni Ludovic ne prêtent suffisamment attention à un mail transmis par Pierrot. Ils ne le savent pas encore, mais ils s’en mordront les doigts quelques mois plus tard…
Mars 2013
Blé est finalement tel que Mathylde et Ludovic l’espéraient. En plus Ludovic a appris à dépecer un lapin. De son côté, Marine fait des animations dans les maisons de retraites lilloises pour trouver quatre grands-mères. En pleine déprime post-création, Ludovic et Mathylde apprennent qu’ils seront dès 2014 une compagnie conventionnée. Ils vont boire une bière.
Janvier-Février 2013
Mathylde part en famille faire du ski. Elle prend Ludovic dans sa valise l’attache à une luge et le propulse du haut de la montagne. Ludovic se fait un peu mal mais ça va. Du coup, de retour à Bruxelles, ils sont en pleine forme pour la création de Blé. Dans la camionnette de Margot, Ludovic, Mathylde, Laura, Anne-Sophie, Adrien et Cédric sont souvent sous la neige pour aller répéter à Mons. Mais depuis leurs vacances ça ne leur fait plus peur. Marielle préfère prendre l’avion.
Décembre 2012
Deuxième partie de l’aventure Chroniques Lilloises, avec la Chronique des Chroniques. Les usagers des centres sociaux voient leur retour d’un sale œil mais comme Mathylde est habillée en sirène et que Ludovic est peint en bleu des pieds à la tête, il n’y a pas d’émeute.
Novembre 2012
Pour la dernière de Pré à Lille, l’équipe est tellement excitée par l’enthousiasme du public que Gregory organise un cache-cache géant. Le lundi 10h, Ludovic et Mathylde s’attellent à l’écriture de Blé et au travail administratif en retard. Au moins ils mangent de la nourriture acceptable.
Octobre 2012
Après un dernier mois de création sur un rythme fou, et une alimentation douteuse, Pré est joué au Varia. Laurent dit, à quelques minutes de la première, que le spectacle aurait dû s’appeler Presque Pré. Tout le monde rit. Dans le bureau, le pigeon nouveau-né a grandi, il est tombé du nid, s’est cassé une patte, et agonise sous la batterie. Finalement, Didier accepte de soulager (brutalement) les pénibles souffrances de l’animal.
Septembre 2012
Un des deux œufs a éclos (l’autre ne sortira jamais, quoiqu’un mystère plane sur le fait qu’il se soit retrouvé après quelques jours à l’autre bout de la pièce, intact). Ludovic et Mathylde emménagent dans leur nouveau bureau, au même étage, deux portes plus loin (surtout, ils n’osent pas remettre les pieds dans leur ancien bureau, de peur de perturber la croissance du nouveau-né avec leurs idées un peu tordues – et souvent déplacées – sur le monde).
Août 2012
De retour d’Avignon, Ludovic et Mathylde découvrent : 1. Qu’ils ont laissé la fenêtre de leur bureau ouverte. 2. Qu’un pigeon a construit son nid dans l’armoire à fourniture. 3. Qu’il y a deux oeufs dans ce nid. 4. Qu’une femelle pigeon ne laisse pratiquement aucune fiente autour de son nid.
Juillet 2012
Mathylde et Ludovic présentent le triptyque Pré-Blé-Fusée lors d’un pécha-kucha aux Doms, à Avignon, organisé par la SACD. Ils sollicitent la participation de Jean-Pierre, un ami avignonnais, qui offre une prestation magnifique contre un sandwich jambon/beurre. Mathylde est un peu choquée d’être restée 35mn enfermée dans une valise par plus de 30° mais Ludovic l’emmène au restaurant et Mathylde prend même un dessert.
Février-Mai 2012
Mathylde et Ludovic partent avec Marine à la rencontre de cinq centres sociaux de Lille, grâce à la DRAC, la mairie de Lille et au Grand Bleu. Ils jouent au rami, mangent avec le club tricot, chantent Le lion est mort ce soir. Bref ils s’immergent. Ils sont tellement collants que plusieurs usagers de ces centres se sacrifient et collaborent. Tout cela aboutit à la première édition des Chroniques Lilloises, sœur cadette des Kroniks Brusseloises.
Décembre 2011
Mathylde et Ludovic dirigent un stage-formation grâce au Centre des Arts Scéniques avec douze jeunes comédiens pour leur faire découvrir les secrets de la Clinic. Plus pernicieusement (et en cela le stratagème est redoutable) il s’agit aussi de tester le procédé technique utilisé dans Blé. La rencontre se passe à merveille, Ludovic et Mathylde veulent embaucher tout le monde sur la création à venir (ce qui n’était pas prévu au départ).
Octobre 2011
Soudain, le Théâtre Varia à Bruxelles prend la Clinic Orgasm Society en résidence artistique. Ludovic et Mathylde ont alors un bureau à leur disposition, bureau qui sera plus tard le théâtre d’une tragédie.
Juillet 2011
Mathylde, Pierrot, Claire et Ludovic passent quelques jours en Avignon pour le travail. Ils visitent néanmoins un peu, et mangent même au restaurant.
Avril 2011
Parallèlement aux représentations de DTC (on est bien) au Festival MYTHOS à Rennes, Mathylde, Mélanie et Catherine d’un côté, Claire, Ludovic, Eno et Anne-Fleur de l’autre, présentent une étape embryonnaire de Pré et de Fusée en public.
Octobre 2010
Vers 17h30, Mathylde et Ludovic, en discutant politique dans un bar, jettent par hasard les bases de Blé, qui prend provisoirement le nom de Propagand.a.normal. La thématique de la normalité est devenue une évidence qui lie les trois projets. Ils décident de collaborer avec Marielle (celle des Chroniques Lausannoises), pour ses qualités d’auteur dramatique (et un peu aussi pour sa coiffure).
Juin 2010
Au Grand Bleu, Mathylde et Ludovic, qui travaillent sur la pornographie, n’aboutissent à rien d’exploitable directement. Dans les jours qui suivent, Ludovic et Claire, toujours au Grand Bleu, jettent les bases concrètes de Fusée. Pierrot a rejoint entretemps le groupe pour remplacer Matthieu, appelé vers d’autres horizons. Au mois de mars précédent, le partenariat avec le Théâtre de L’l s’était achevé brutalement.
Octobre 2009
Ludovic part travailler sur un projet de plusieurs mois en Afrique de l’Ouest. Mathylde travaille avec Mélanie et Catherine sur Pré. Mathylde tourne par ailleurs dans un long-métrage de Géraldine où elle a très froid.
Juin 2009
Un mardi, Mathylde propose à Catherine et Mélanie de lancer une nouvelle recherche. Simultanément, à quelques heures près (un repas les sépare), Claire propose à Ludovic de faire un truc. Ainsi naissent les germes qui vont conduire à Pré et à Fusée.
Mars 2009
DTC (on est bien) est créé au Festival VIA au Manège.Mons. C’est un « mélodrame mécanique ». Le Théâtre Le Grand Bleu à Lille prend la Clinic en résidence. Quelques mois avant, le Théâtre de L’l à Bruxelles a également signé avec la Clinic un partenariat de diffusion.
Septembre 2007
Entre les dates de tournée, Ludovic et Mathylde proposent à Blaise (celui du début) et à Mélanie de faire ensemble un spectacle sur la merde. Mais le groupe décide finalement de travailler sur la Genèse. Aurélien (celui de la bombe) va bientôt les rejoindre.
Janvier 2007
Mathylde tombe enceinte de Grégory (qui a co-signé la musique de J’ai gravé le nom de ma grenouille dans ton foie), Ludovic est désigné comme parrain.
Juillet 2006
Le Théâtre des Doms, à Avignon, qui a décidé de programmer le spectacle 3 jours après que Ludovic et Mathylde ont décidé de passer à autre chose, lui offre une visibilité qui va déboucher sur une tournée d’environ 120 dates, entre la France, la Belgique et la Suisse. Matthieu s’occupe alors de la diffusion, et de pas mal de détails administratifs.
Octobre 2005
La deuxième étape de J’ai gravé le nom de ma grenouille dans ton foie, présentée en novembre 2004 au Centre Culturel Jacques Franck à Bruxelles, n’a pas permis de trouver un lieu de création en Belgique. C’est grâce au Théâtre 2.21 à Lausanne que le spectacle est officiellement créé. Il sera ensuite joué à Namur en décembre 2005, avant d’être promis à l’oubli.
Septembre 2005
Ludovic et Mathylde s’associent avec Karin pour faire trois éditions pilotes de la Kronik Brusseloise, soirée hybride qui mêle artistes et habitants de Bruxelles dans différentes communes de la ville, inspirée des Chroniques Lausannoises de leur copine Marielle.
Février 2003
Ludovic et Mathylde présentent un premier essai de J’ai gravé le nom de ma grenouille dans ton foie au Studio L’Envers, à Bruxelles. Ce nouveau truc intrigue, mais les retours sont globalement positifs. Aurélien leur dit que c’est une bombe, ce qui est plaisant.
Mai 2002
Ludovic propose à Mathylde de changer de sexe (virtuellement) et d’en faire un spectacle.
Février 2002
Toxic est devenu Melvin Trilogie, passant de 20 à 60 minutes. Il est joué aux Halles de Schaerbeek au Festival Temps d’Images. Il sera encore joué quelques fois par la suite, à Bruxelles.
Octobre 2000
Ils fondent la Clinic Orgasm Society, après trois heures de réflexion dans un bar de Bruxelles.
Décembre 1999
Blaise, Harold et Ludovic produisent en cinq jours, dans le salon d’Harold (le tapis délimite l’espace de jeu), un “truc” qui, encore aujourd’hui, mérite toujours ce qualificatif. Ils le jouent à 00h45 lors de la « Happening Night » au Théâtre Varia, à Bruxelles. Ça s’appelle Toxic.
Ludovic Barth co-directeur artistique
(°1er avril 1974) Après avoir suivi une formation (1er cycle) en scénographie à L’ENSAV La Cambre, puis en mise en scène à l’I.N.S.A.S. à Bruxelles, il travaille notamment comme assistant à la mise en scène pour Michel Dezoteux, Isabelle Pousseur et Marcel Delval. Il fonde en 2000, avec Harold Henning et Blaise Ludik, la Clinic Orgasm Society, qu’il codirige avec Mathylde Demarez depuis 2003. Il travaille parallèlement comme performer pour la compagnie suisse Jours Tranquilles, dirigée par Fabrice Gorgerat (Les 81 minutes de Mlle A. de Lothar Trölle, 2000 ; Les 7 Lears de Howard Barker, 2001 ; Du talent pour le Bonheur, 2002 ; Judith, 2004 ; To be or to be, 2005 ; Protestant !, 2006 ; Poiscaille Paradis, en collaboration avec Dieudonné Niangouna, 2010). Il a travaillé également avec le « Groupe TOC » (Les 24h de Tina Pools à la recherche du bonheur de Marie Henry, m.e.s. Mélanie Zucconi, 2006). En 2011, il met en scène VHS, spectacle multimédia avec le groupe de pop-rock Flexa Lyndo, le Vj Sam* et les danseurs de Namur Break Sensation.
Mathylde Demarez co-directrice artistique
(°16 février 1972) Diplômée en 1998 de l’I.N.S.A.S. en interprétation, elle partage son travail entre la France, où elle joue pour la troupe de l’Escouade (Barocco de nuit à la Baraka, de Emmanuel Billy, 1998 ; XX.S, petites chroniques d’un siècle déjà passé, 1999 ; Alphabet, spectacle jeune public, 2000), pour la Compagnie des 3T (La divine poubelle, théâtre de rue, 2001), et pour Patrick Veschueren (Secrets d’alcôves de J.-M. Piemme, 2001) ; et la Belgique, où elle joue notamment pour Didier Payen et Isabelle Marcellin (Le cirque célibataire, 2001), Marcel Delval (Personne ne voit la vidéo de Martin Crimp, 2002), Mathias Gokalp (MI-temps, court-métrage, 2002), et pour Rasmus Ölme & Max Cuccaro (L’art de la fuite, Ultima Vez, 2003). Elle travaille également avec la compagnie suisse Jours Tranquilles (Du talent pour le Bonheur, 2002 ; Judith, 2004 ; To be or to be, 2005 ; Protestant !, 2006). Elle rejoint la Clinic Orgasm Society en 2003, qu’elle codirige avec Ludovic Barth. Elle travaille aussi avec le Groupe TOC (Les 24h de Tina Pools à la recherche du bonheur de Marie Henry, m.e.s. Mélanie Zucconi, 2006). En 2010, elle joue le rôle principal féminin dans le long-métrage De leur vivant de Géraldine Doignon.
Clinic Orgasm Society
Le groupe
Née presque par hasard en 2001 à Bruxelles, la Clinic Orgasm Society est un groupe artistique protéiforme et pluridisciplinaire. Chaque projet, sous l’impulsion et la direction de Ludovic Barth et/ou Mathylde Demarez, est conçu par un petit noyau variable d’artistes.
Pourquoi le nom Clinic Orgasm Society ? Le sens de cet assemblage de mots n’a pas été prémédité. Il ne nous est apparu que plus tard, quand nous nous nous sommes rendus compte que tout notre travail s’attachait de près ou de loin à faire se rencontrer l’organique avec le mécanique. Dès lors, l’idée d’une société qui provoquerait cliniquement des orgasmes nous a semblé assez juste dans la réalité d’aujourd’hui. De même, les titres des spectacles de la Clinic Orgasm Society n’ont à première vue pas de lien direct et explicite avec leur contenu. C’est au spectateur d’inventer, de projeter du sens, de réagir avec son vécu. La Clinic Orgasm Society ne lui mâchera pas cette besogne. Elle se contente juste de lui donner envie de la faire.
La Clinic Orgasm Society aborde la scène de façon délibérément brute, décomplexée, expérimentale, populaire et festive. Elle crée et explore des univers ludiques et apparemment bordéliques, plein d’imperfections, de ratés, de scories et d’accidents, qui sont en fait réglés avec la précision d’un mécanisme d’horlogerie.
La Clinic Orgasm Society s’amuse à questionner le rapport au spectateur. Elle met au point avec patience et obstination des formes incongrues pour s’adresser à lui. Loin de tout discours édifiant, elle cherche avant tout à développer des mondes dans lesquels elle espère effleurer la beauté étrange et absurde, tragique et ridicule, du ballet des gigotements humains pour que le monde ait un sens.
Pour finir, la Clinic Orgasm Society ne se considère pas comme une compagnie théâtrale, mais plutôt comme un lieu virtuel d’expérimentation, un laboratoire dont les chercheurs tentent de donner vie à des actes scéniques conçus comme des créatures monstrueuses et délibérément mal recousues, de pousser plus avant l’hybridation entre la performance, le théâtre et le bricolage technologique.
Janvier 2015
Le mois de décembre semble déjà loin.
Décembre, avec la fin du premier laboratoire de recherche de Si tu me survis, …, le concert rocambolesque de Das Boot au Volapük à Tours, les quelques répétitions pendant la période de Noël pour la reprise prochaine de DTC (on est bien).
Décembre où es tu ?
En fait, c’est tout le 3ème étage qui semble angoissé. Il faut dire que dans la petite pièce commune où siège la machine à café, l’électricité déconne : tenter un café fait immanquablement sauter les plombs. Non pas que le café soit si important au fond, mais cette machine-à-café-qui-fait-sauter-les-plombs cristallise un certain état du monde.
Marine s’échine depuis un mois et demi à mener à bien les démarches administratives et logistiques en vue des prochaines dates de la Clinic au Canada. Elle se retrouve souvent seule au bureau (Mathylde et Ludovic y passent rarement, ils signent des trucs parfois, mais ils ont d’autres chats à fouetter. Quand à Pierrot, il n’y vient qu’une fois la nuit tombée).
Marine se surprend à plusieurs reprises à contempler par la fenêtre du bureau la neige qui ne tombe décidément pas. Elle se demande aussi ce que les autres chats ont bien pu faire pour qu’on les fouette.
Signe tangible de son esseulement : la porte du bureau, sur laquelle trônait jusqu’à présent un unique dessin un peu maladroit (avec “Clinic Orgasm Society” écrit grossièrement dessus) accroché de travers, s’est enrichie d’autocollants et de photos diverses, qui sont pour elle, à n’en pas douter, autant d’amis imaginaires.
Juin 2014
Une tension était palpable depuis des mois au bureau, sans que ni Marine, ni Pierrot, ni Ludovic, ni Mathylde ne sachent d’où cela venait. Bien des hypothèses ont été avancées : le stress du marathon qu’a représenté depuis deux ans la création du triptyque Pré-Blé-Fusée, l’hiver qui refusait de se montrer vraiment, la possible toxicité de la nouvelle plante que Pierrot a installée dans le bureau, le sombre pressentiment de Ludovic quand à ce fameux bonhomme au bonnet bleu marine qu’il continue toujours de croiser devant chez lui, ou alors un peu de tout cela à la fois? Et puis soudain, le 4 juin, jour anniversaire des événements de la Place Tian’anmen (“Porte de la Paix Céleste” en français), Pierrot saisit sa chaise de bureau, la retourne d’un geste énergique, et en resserre les vis. Et là,… toute tension retombe, le relâchement est général, l’euphorie est perceptible dans tout le bureau : c’est cette foutue chaise qui couinait depuis des mois!!!
Tout le monde reprend le travail, serein et apaisé. Et du travail, il y en a. Préparer le passage de la Clinic en Avignon (du 14 au 20 juillet) ; coups de fils réguliers aux membres de Das Boot qui ne répondent que si on dit un mot de passe (un mot aussi incompréhensible qu’imprononçable), ce qui a le don d’énerver Marine ; recherche de partenaires et pré-production de la prochaine création de la Clinic, Si tu me survis, …
Mais qu’importe, maintenant que la chaise de Pierrot ne couine plus, chacun a dans la tête des images bienheureuses…
Janvier 2014
Alors que la Clinic se morfond depuis que les membres de Das Boot sont repartis dans leur écrin de dunes à Blankenberge, Marielle débarque de Suisse pour une semaine de répétitions et de réécriture sur Blé et sur Pré. Puis, soudain, Mathylde, Gregory et Ludovic partent pour un un court mais fort agréable séjour à Lausanne et à La Chaux-de-Fonds, séjour qui s’achève malheureusement par un pneu crevé sous une pluie naissante. Néanmoins leur bonne humeur n’est que très légèrement entamée, car ils ont fait par hasard une découverte étonnante pendant le voyage : Marielle est en réalité un droïde (d’une autonomie de 5h30), issu d’un programme (abandonné dans les années ’90) du Ministère de la Défense helvète.
Mais comment fait-elle pour se recharger quand elle vient en Belgique ? Elle a une cloche de voyage ou quoi ???
Pendant ce temps à Bruxelles, Marine et Pierrot ont décidé de réaménager entièrement le bureau. Après deux heures de chamboulements, laissant toute latitude à leur goût pour la décoration d’intérieur de s’exprimer, ils décident finalement que “c’était mieux comme c’était avant”. Pierrot réclame néanmoins avec vigueur un ficus.
Le 27 janvier, Ludovic se rend compte que depuis quelques mois, il croise très régulièrement à Saint-Gilles et systématiquement au même endroit un type avec un bonnet en laine bleu marine et un strabisme divergent. Troublé, il se demande ce que ça peut bien vouloir signifier.
Décembre 2013
Épuisés (mais excités quand même) de gérer avec Ludovic et Thymios au jour le jour les quatre membres (Rusty, Alvin, Josh et Glory) du groupe Das Boot, Mathylde et Gregory organisent une soirée hamburger. C’est l’occasion de faire un point sur la communication par rapport au triptyque Pré-Blé-Fusée qui va être rejoué d’ici deux mois et demi à Bruxelles. Mathylde en profite pour expliquer à Marine que c’est bien meilleur de faire chauffer les pains en amont en mettant de l’eau au fond du four pour ne pas qu’ils soient secs. Ludovic fait une blague à Günter (son filleul) : il lui fait sentir son yaourt et le lui sprotche sur le nez. Du haut de ses 6 ans, Günter rit comme… un enfant de 6 ans. Et refait illico cette blague délicieuse à Marco. Entretemps, Rodolphe est arrivé en colère. Puis il fait un câlin à Jean-Jacques, et après ça va mieux.
Mai 2013
L’équipe se divise. Ludovic entre en phase pré-écriture pour Fusée. Mathylde, elle, part à Ko Phi Phi, parce qu’elle est crevée. Ludovic dit qu’elle devrait aussi aller à Pho Ka Ka. Tout le monde rit.
Avril 2013
Blé cartonne à Lille. Du coup, on refait un cache-cache. C’est ce même mois que ni Mathylde ni Ludovic ne prêtent suffisamment attention à un mail transmis par Pierrot. Ils ne le savent pas encore, mais ils s’en mordront les doigts quelques mois plus tard…
Mars 2013
Blé est finalement tel que Mathylde et Ludovic l’espéraient. En plus Ludovic a appris à dépecer un lapin. De son côté, Marine fait des animations dans les maisons de retraites lilloises pour trouver quatre grands-mères. En pleine déprime post-création, Ludovic et Mathylde apprennent qu’ils seront dès 2014 une compagnie conventionnée. Ils vont boire une bière.
Janvier-Février 2013
Mathylde part en famille faire du ski. Elle prend Ludovic dans sa valise l’attache à une luge et le propulse du haut de la montagne. Ludovic se fait un peu mal mais ça va. Du coup, de retour à Bruxelles, ils sont en pleine forme pour la création de Blé. Dans la camionnette de Margot, Ludovic, Mathylde, Laura, Anne-Sophie, Adrien et Cédric sont souvent sous la neige pour aller répéter à Mons. Mais depuis leurs vacances ça ne leur fait plus peur. Marielle préfère prendre l’avion.
Décembre 2012
Deuxième partie de l’aventure Chroniques Lilloises, avec la Chronique des Chroniques. Les usagers des centres sociaux voient leur retour d’un sale œil mais comme Mathylde est habillée en sirène et que Ludovic est peint en bleu des pieds à la tête, il n’y a pas d’émeute.
Novembre 2012
Pour la dernière de Pré à Lille, l’équipe est tellement excitée par l’enthousiasme du public que Gregory organise un cache-cache géant. Le lundi 10h, Ludovic et Mathylde s’attellent à l’écriture de Blé et au travail administratif en retard. Au moins ils mangent de la nourriture acceptable.
Octobre 2012
Après un dernier mois de création sur un rythme fou, et une alimentation douteuse, Pré est joué au Varia. Laurent dit, à quelques minutes de la première, que le spectacle aurait dû s’appeler Presque Pré. Tout le monde rit. Dans le bureau, le pigeon nouveau-né a grandi, il est tombé du nid, s’est cassé une patte, et agonise sous la batterie. Finalement, Didier accepte de soulager (brutalement) les pénibles souffrances de l’animal.
Septembre 2012
Un des deux œufs a éclos (l’autre ne sortira jamais, quoiqu’un mystère plane sur le fait qu’il se soit retrouvé après quelques jours à l’autre bout de la pièce, intact). Ludovic et Mathylde emménagent dans leur nouveau bureau, au même étage, deux portes plus loin (surtout, ils n’osent pas remettre les pieds dans leur ancien bureau, de peur de perturber la croissance du nouveau-né avec leurs idées un peu tordues – et souvent déplacées – sur le monde).
Août 2012
De retour d’Avignon, Ludovic et Mathylde découvrent : 1. Qu’ils ont laissé la fenêtre de leur bureau ouverte. 2. Qu’un pigeon a construit son nid dans l’armoire à fourniture. 3. Qu’il y a deux oeufs dans ce nid. 4. Qu’une femelle pigeon ne laisse pratiquement aucune fiente autour de son nid.
Juillet 2012
Mathylde et Ludovic présentent le triptyque Pré-Blé-Fusée lors d’un pécha-kucha aux Doms, à Avignon, organisé par la SACD. Ils sollicitent la participation de Jean-Pierre, un ami avignonnais, qui offre une prestation magnifique contre un sandwich jambon/beurre. Mathylde est un peu choquée d’être restée 35mn enfermée dans une valise par plus de 30° mais Ludovic l’emmène au restaurant et Mathylde prend même un dessert.
Février-Mai 2012
Mathylde et Ludovic partent avec Marine à la rencontre de cinq centres sociaux de Lille, grâce à la DRAC, la mairie de Lille et au Grand Bleu. Ils jouent au rami, mangent avec le club tricot, chantent Le lion est mort ce soir. Bref ils s’immergent. Ils sont tellement collants que plusieurs usagers de ces centres se sacrifient et collaborent. Tout cela aboutit à la première édition des Chroniques Lilloises, sœur cadette des Kroniks Brusseloises.
Décembre 2011
Mathylde et Ludovic dirigent un stage-formation grâce au Centre des Arts Scéniques avec douze jeunes comédiens pour leur faire découvrir les secrets de la Clinic. Plus pernicieusement (et en cela le stratagème est redoutable) il s’agit aussi de tester le procédé technique utilisé dans Blé. La rencontre se passe à merveille, Ludovic et Mathylde veulent embaucher tout le monde sur la création à venir (ce qui n’était pas prévu au départ).
Octobre 2011
Soudain, le Théâtre Varia à Bruxelles prend la Clinic Orgasm Society en résidence artistique. Ludovic et Mathylde ont alors un bureau à leur disposition, bureau qui sera plus tard le théâtre d’une tragédie.
Juillet 2011
Mathylde, Pierrot, Claire et Ludovic passent quelques jours en Avignon pour le travail. Ils visitent néanmoins un peu, et mangent même au restaurant.
Avril 2011
Parallèlement aux représentations de DTC (on est bien) au Festival MYTHOS à Rennes, Mathylde, Mélanie et Catherine d’un côté, Claire, Ludovic, Eno et Anne-Fleur de l’autre, présentent une étape embryonnaire de Pré et de Fusée en public.
Octobre 2010
Vers 17h30, Mathylde et Ludovic, en discutant politique dans un bar, jettent par hasard les bases de Blé, qui prend provisoirement le nom de Propagand.a.normal. La thématique de la normalité est devenue une évidence qui lie les trois projets. Ils décident de collaborer avec Marielle (celle des Chroniques Lausannoises), pour ses qualités d’auteur dramatique (et un peu aussi pour sa coiffure).
Juin 2010
Au Grand Bleu, Mathylde et Ludovic, qui travaillent sur la pornographie, n’aboutissent à rien d’exploitable directement. Dans les jours qui suivent, Ludovic et Claire, toujours au Grand Bleu, jettent les bases concrètes de Fusée. Pierrot a rejoint entretemps le groupe pour remplacer Matthieu, appelé vers d’autres horizons. Au mois de mars précédent, le partenariat avec le Théâtre de L’l s’était achevé brutalement.
Octobre 2009
Ludovic part travailler sur un projet de plusieurs mois en Afrique de l’Ouest. Mathylde travaille avec Mélanie et Catherine sur Pré. Mathylde tourne par ailleurs dans un long-métrage de Géraldine où elle a très froid.
Juin 2009
Un mardi, Mathylde propose à Catherine et Mélanie de lancer une nouvelle recherche. Simultanément, à quelques heures près (un repas les sépare), Claire propose à Ludovic de faire un truc. Ainsi naissent les germes qui vont conduire à Pré et à Fusée.
Mars 2009
DTC (on est bien) est créé au Festival VIA au Manège.Mons. C’est un « mélodrame mécanique ». Le Théâtre Le Grand Bleu à Lille prend la Clinic en résidence. Quelques mois avant, le Théâtre de L’l à Bruxelles a également signé avec la Clinic un partenariat de diffusion.
Septembre 2007
Entre les dates de tournée, Ludovic et Mathylde proposent à Blaise (celui du début) et à Mélanie de faire ensemble un spectacle sur la merde. Mais le groupe décide finalement de travailler sur la Genèse. Aurélien (celui de la bombe) va bientôt les rejoindre.
Janvier 2007
Mathylde tombe enceinte de Grégory (qui a co-signé la musique de J’ai gravé le nom de ma grenouille dans ton foie), Ludovic est désigné comme parrain.
Juillet 2006
Le Théâtre des Doms, à Avignon, qui a décidé de programmer le spectacle 3 jours après que Ludovic et Mathylde ont décidé de passer à autre chose, lui offre une visibilité qui va déboucher sur une tournée d’environ 120 dates, entre la France, la Belgique et la Suisse. Matthieu s’occupe alors de la diffusion, et de pas mal de détails administratifs.
Octobre 2005
La deuxième étape de J’ai gravé le nom de ma grenouille dans ton foie, présentée en novembre 2004 au Centre Culturel Jacques Franck à Bruxelles, n’a pas permis de trouver un lieu de création en Belgique. C’est grâce au Théâtre 2.21 à Lausanne que le spectacle est officiellement créé. Il sera ensuite joué à Namur en décembre 2005, avant d’être promis à l’oubli.
Septembre 2005
Ludovic et Mathylde s’associent avec Karin pour faire trois éditions pilotes de la Kronik Brusseloise, soirée hybride qui mêle artistes et habitants de Bruxelles dans différentes communes de la ville, inspirée des Chroniques Lausannoises de leur copine Marielle.
Février 2003
Ludovic et Mathylde présentent un premier essai de J’ai gravé le nom de ma grenouille dans ton foie au Studio L’Envers, à Bruxelles. Ce nouveau truc intrigue, mais les retours sont globalement positifs. Aurélien leur dit que c’est une bombe, ce qui est plaisant.
Mai 2002
Ludovic propose à Mathylde de changer de sexe (virtuellement) et d’en faire un spectacle.
Février 2002
Toxic est devenu Melvin Trilogie, passant de 20 à 60 minutes. Il est joué aux Halles de Schaerbeek au Festival Temps d’Images. Il sera encore joué quelques fois par la suite, à Bruxelles.
Octobre 2000
Ils fondent la Clinic Orgasm Society, après trois heures de réflexion dans un bar de Bruxelles.
Décembre 1999
Blaise, Harold et Ludovic produisent en cinq jours, dans le salon d’Harold (le tapis délimite l’espace de jeu), un “truc” qui, encore aujourd’hui, mérite toujours ce qualificatif. Ils le jouent à 00h45 lors de la « Happening Night » au Théâtre Varia, à Bruxelles. Ça s’appelle Toxic.
Ludovic Barth co-directeur artistique
(°1er avril 1974) Après avoir suivi une formation (1er cycle) en scénographie à L’ENSAV La Cambre, puis en mise en scène à l’I.N.S.A.S. à Bruxelles, il travaille notamment comme assistant à la mise en scène pour Michel Dezoteux, Isabelle Pousseur et Marcel Delval. Il fonde en 2000, avec Harold Henning et Blaise Ludik, la Clinic Orgasm Society, qu’il codirige avec Mathylde Demarez depuis 2003. Il travaille parallèlement comme performer pour la compagnie suisse Jours Tranquilles, dirigée par Fabrice Gorgerat (Les 81 minutes de Mlle A. de Lothar Trölle, 2000 ; Les 7 Lears de Howard Barker, 2001 ; Du talent pour le Bonheur, 2002 ; Judith, 2004 ; To be or to be, 2005 ; Protestant !, 2006 ; Poiscaille Paradis, en collaboration avec Dieudonné Niangouna, 2010). Il a travaillé également avec le « Groupe TOC » (Les 24h de Tina Pools à la recherche du bonheur de Marie Henry, m.e.s. Mélanie Zucconi, 2006). En 2011, il met en scène VHS, spectacle multimédia avec le groupe de pop-rock Flexa Lyndo, le Vj Sam* et les danseurs de Namur Break Sensation.
Mathylde Demarez co-directrice artistique
(°16 février 1972) Diplômée en 1998 de l’I.N.S.A.S. en interprétation, elle partage son travail entre la France, où elle joue pour la troupe de l’Escouade (Barocco de nuit à la Baraka, de Emmanuel Billy, 1998 ; XX.S, petites chroniques d’un siècle déjà passé, 1999 ; Alphabet, spectacle jeune public, 2000), pour la Compagnie des 3T (La divine poubelle, théâtre de rue, 2001), et pour Patrick Veschueren (Secrets d’alcôves de J.-M. Piemme, 2001) ; et la Belgique, où elle joue notamment pour Didier Payen et Isabelle Marcellin (Le cirque célibataire, 2001), Marcel Delval (Personne ne voit la vidéo de Martin Crimp, 2002), Mathias Gokalp (MI-temps, court-métrage, 2002), et pour Rasmus Ölme & Max Cuccaro (L’art de la fuite, Ultima Vez, 2003). Elle travaille également avec la compagnie suisse Jours Tranquilles (Du talent pour le Bonheur, 2002 ; Judith, 2004 ; To be or to be, 2005 ; Protestant !, 2006). Elle rejoint la Clinic Orgasm Society en 2003, qu’elle codirige avec Ludovic Barth. Elle travaille aussi avec le Groupe TOC (Les 24h de Tina Pools à la recherche du bonheur de Marie Henry, m.e.s. Mélanie Zucconi, 2006). En 2010, elle joue le rôle principal féminin dans le long-métrage De leur vivant de Géraldine Doignon.