Le projet “Kronik” est né d’une part de l’envie d’aller à la rencontre de la perception subjective que des habitants ont de leur quartier, hors de tous les clichés qui fondent la mythologie d’une ville, a fortiori quand il s’agit de Bruxelles ; et d’autre part est inspiré des “Chroniques Lausannoises” de notre amie Marielle Pinsard, qui ont eu lieu entre 2003 et 2004 au théâtre de l’Arsenic à Lausanne.

La Kronik Brusseloise repose sur trois principes :

1. Nous investissons un quartier pendant un temps donné, nous le sillonnons de long en large, en nous laissant guider par la curiosité et l’envie de rencontrer ses habitants. Nous récoltons ainsi de la matière (films, interviews, …), mais nous générons aussi des “mini-projets” artistiques protéiformes en collaboration avec nos diverses rencontres, ainsi que diverses interventions sous forme de happenings (sur des places publiques, des marchés, dans des galeries marchandes, …).

2. Chaque Kronik est centrée sur un thème précis, que nous déterminons préalablement en fonction du quartier. C’est un prétexte qui facilite une première prise de contact, mais qui surtout nous sert de support pour développer de la matière artistique. Chaque thème est suffisamment large pour être décliné de mille manières tant sur le fond que sur la forme.

3. Enfin, chaque Kronik aboutit à une soirée hybride, fragile mélange entre happening, fête de quartier, veillée familiale et recherche artistique. Le but en est de rendre perceptible la pulsation d’un quartier à travers notre filtre imaginaire et en collaboration avec ses habitants.